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Une PASSION
Commentaires de Gilles Alfera

COLOPHON



J'aime les textes fondateurs de traditions, ils sont bien plus que des livres d'histoires puisque la part historique dont ils sont faits n'est là que pour illustrer - et voiler en même temps - le sens intime qu'ils doivent transmettre.Ces textes disent aussi quelque chose de nos vies qui se développent, au coeur des traditions qu'ils fécondent. Ainsi l'histoire de Jésus, il y a 2000 ans, ne m'intéresse que si j'y devine un peu la mienne.Les notes que je place en marge des extraits du Nouveau Testament sont les traces de ces intuitions, toutes personnelles, que la lecture de la Passion de Jésus-Christ m'a suggéré. La liberté qui m'autorise à commenter - sans prétention dogmatique - ces textes sacrés est celle des chrétiens que le baptême fait "roi et prêtre".Voici donc l'histoire de cette Passion, telle que je l'ai lue, telle que je l'ai comprise :convergence miraculeuse des volontés humaine et céleste.

J'ai souhaité ce livre depuis bien des années et bien des années seraient encore nécessaires pour le mener à bien. Le voici donc en cet état, réalisé en 2002 dans mon atelier 77 Grande-Rue à Neauphle le Château au nombre de 49 exemplaires auxquels s'ajoutent 12 Hors-Commerce, tous signés et numérotés.Les traductions utilisées sont celles de la bible de Jérusalem, de la Synopse et celle de Soeur Jeanne d'Arc pour le dernier texte ; que les diverses personnes qui ont réalisé ces travaux soient assurées de toute ma gratitude.




les mises en pages qui suivent ne correspondent pas à celles du livre


L'expérience de la Foi consume les idées et les préjugés, elle ruine aussi nos "saintes et sages pensées", auxquelles on sacrifierait avec dévotion une vie durant si ne se révélait un jour l'expérience mystique qui réduit en cendres toutes les représentations communes de nos " temples et nations ". C'est parvenu à l'aube de cette vie nouvelle, que la crainte surgit d'aller à l'encontre des convenances naturelles des enfants de " ce monde " représentés ici par l'ordre Romain. Cet ordre naturel est marqué par la différence, la dispersion et la multiplicité dont l'humanité souffre depuis son exil de l'Eden ; et cet ordre doit finir avec la Pâque à venir pour rendre possible le rassemblement de tout chose en l'Unité des origines dont le Christ est la source.







Et il arriva, quand Jésus eut fini tous ces discours, qu'il dit à ses disciples :
« Vous savez que dans deux jours la Pâque arrive et le Fils de l'homme est livré pour être crucifié »
Les grands prêtres et les Pharisiens rassemblèrent le Sanhédrin et ils disaient : « Que faisons-nous, puisque cet homme fait beaucoup de signes ? Si nous le laissons ainsi, tous croiront en lui, et les Romains viendront et ils détruiront et notre Lieu Saint et notre nation.» L'un d?eux, Caïphe, étant grand prêtre de cette année-là, leur dit :
«Vous n'y connaissez rien, et vous ne calculez pas qu'il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation tout entière ne périsse pas.»

Il ne dit pas cela de lui-même, mais étant grand prêtre, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation, et non pas pour la nation seulement, mais encore afin qu'il rassemblât dans l'unité les enfants de Dieu qui avaient été dispersés. A partir de ce jour ils décidèrent qu'ils le tueraient.

Et il arriva quand Jésus eut fini tous ces discours ; qu'il dit à ses disciples » vous savez que dans deux jours la Pâque arrive et le fils de l'homme est livré pour être crucifié