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Graduel
Textes et gravures de Gilles Alfera
CITE
.

Au milieu du désert et d'une haute nuit
au coeur de I'oeuf cosmique où germent les créatures
quelque part au centre des étoiles, on trouve :

La cité des hommes,

Tantôt exaltés tantôt désespérante
une nef porte à cette humanité
la coupe d'ivresse ou d'amertume
que la lune signe de sa froide lumière,

Je sais dans cet abîme
notre forme épouser longueur et largeur de toute chose
car l'homme véritable est bien plus que moi-même...




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CHEMIN.

Je suis passant d'une cité elle-même pérégrine
triple enceinte carrée, Babel trismégiste
des gardes partout, à chaque porte m'obligent
à prononcer le nom de celle que je cherche.

0 cité désolée de ton altérité
le pavé de tes rues cache la sève d'un ordre
qui déjà dépérit de s'être vu formé
et qui pourtant révèle la source de ton être.

Cet ordre dis-le moi que je puisse l'aimer
et savoir dans tes murs deviner le visage
de Celle qui m'attend depuis longtemps déjà
et qui, à la fontaine vive, me sourit.

Je voudrais en ce lieu tendre la main au ciel,
voir la voûte à ma terre s'unir
d'un baiser unique bercé d'immensité
pour que jaillisse cette lumière qui fit ma liberté.