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LE CHANT DU BIENHEUREUX SEIGNEUR
La Bhagavad Gîtâ
avec 3 gravures de Gilles Alfera
"Alors poussé par quel facteur, ô descendant de Vrshni, l'homme commet-il le mal, comme sous l'injonction d'une force contraignante?"

Le Bienheureux Seigneur dit:
C'est la convoitise, c'est la colère, nées du facteur passionnel, le Grand Vorace, le Grand Malfaiteur. Sache qu'en ce cas l'ennemi c'est lui.
La connaissance est voilée par cet éternel ennemi de l'âme connaissante, feu insatiable et qui prend la forme du désir. Les facultés sensibles, les facultés mentale et intellectuelle constituent, dit-on, son siège. Par leur entremise, il enveloppe l'âme incarnée et affole son jugement.
Comme le feu est voilé par la fumée et un miroir par la poussière, comme l'embryon est recouvert de sa membrane, ainsi le principe spirituel l'est-il par lui. III,36-39
C'est par attachement à l'acte que les ignorants agissent; le sage doit agir tout pareillement, mais sans attachement, ne visant que l'intégrité de l'univers. III,25-43

Celui qui me voit partout et qui voit le Tout en moi, je ne suis jamais perdu pour lui, il n'est jamais perdu pour moi.
Celui, voué à l'unité, qui m'adore en tant que résidant dans tous les êtres, de quelque manière qu'il se comporte, ce yogin est toujours présent en moi. VI,30
Celui dont le jugement est le même à l'égard d'êtres cordiaux, d'amis, d'ennemis, d'indifférents, de neutres, de gens haïssables, d'alliés, des bons et aussi des méchants, celui-là se distingue éminemment. VI,9
L'homme qui, abandonnant tous ses désirs, va et vient, libre d'attachement, ne dit plus: "c'est à moi", ni "Je"; celui-là accède à la paix. II,71